Le Collège communal d’Incourt abandonne le subside pour la création d’une maison d’accueil pour les femmes
Lors de la commission du Parlement wallon, Laurent Heyvaert (député Ecolo) a demandé plus d’explications à la ministre Christie Morreale sur l’abandon d’un subside pour une maison d’accueil pour femmes à Incourt. Ecolo Brabant wallon et la locale Ecolo d’Incourt dénoncent l’abandon de ce projet. Ce refus d’une structure d’aide aux victimes est digne du siècle passé.
Le CPAS d’Incourt avait introduit un dossier auprès la ministre dans le cadre du projet de territoire zéro sans abri. La ministre avait octroyé un budget de 850 000€ pour la création de cette maison d’accueil de 29 places (25 places, plus 4 places d’urgence ). Pour rappel, les maisons d’accueil ont pour mission d’assurer aux personnes en difficulté un hébergement,limité dans le temps, dans une structure dotée d’équipements collectifs ainsi qu’un accompagnement adapté afin de les soutenir dans l’acquisition ou la récupération de leur autonomie.
Ce projet a donc été retenu parmi les 30 sélectionnés (sur 77). En ce qui concerne le Brabant wallon, seuls deux projets avaient été sélectionnés, celui du CPAS d’Incourt et celui déposé par la maison d’accueil des 4 vents à Nivelles (pour 10 places).
Le projet ayant été bloqué par le Collège communal d’Incourt, le subside a été octroyé à un autre projet dans une autre Province.
Geneviève Minne, Conseillère Ecolo au CPAS Incourt : « La présidente du CPAS a mis toute son énergie pour monter ce projet. Ce n’était pas gagné d’avance mais l’obtention de ce subside pour une cause aussi importante pour les femmes a suscité un réel enthousiasme parmi nos équipes. Le Collège communal a balayé ce projet d’un revers de la main ce qui n’est pas acceptable. »
Lors du premier recensement des personnes mal logées en Brabant wallon, organisé par le relais social dans 9 communes du Brabant wallon, 888 personnes ont été comptabilisées dont 267 enfants.
Aurélie Mayné (candidate Ecolo aux élections régionales) : « Le Brabant wallon, c’est la Province qui a un des taux le plus élevés de femmes mal logées. Elles sont souvent victimes de violences et se trouvent sans solutions avec leurs enfants. C’est révoltant que ce type de structure qui permet de mettre les femmes victimes de violence à l’abri puissent faire l’objet de rejet par un collège communal. »
Laurent Heyvaert : « Pendant des années, on a fait l’autruche sur la situation de la précarité en Brabant wallon comme si cela n’existait pas. Les chiffres du relais social permettent de voir la réalité en face, mais encore aujourd’hui, certains politiques refusent de le voir, comme si la précarité en milieu rural n’existait pas. Elle est différente car moins visible, mais elle existe et il est temps que tout le monde s’en rend compte. »