Echo des conseillères (Conseil communal du 9 novembre 2022)

Publié le 13 novembre 2022
Rédigé par 
minnegenevieve

Ce mercredi soir (9 novembre), le dossier de l’extension de l’école d’Opprebais était sur la table du conseil communal d’Incourt : un cahier des charges de 449 pages pour la rénovation d’un bâtiment mitoyen à l’école (la maison blanche à front de Place) et sa réaffectation en deux nouvelles classes, une extension du réfectoire et de la cour de récré, un préau et deux locaux polyvalents.

Jusque-là bien-sûr tout le monde applaudi ! Les enfants ont besoin de ces nouveaux espaces. On peut toutefois s’interroger sur l’efficience d’un projet qui commence à ressembler sérieusement à un jeu de blocs dans lequel il est compliqué d’être performant notamment en matière de gestion des espaces et d’économies d’énergie.

Mais quand on apprend que le tout coûtera au moins la bagatelle de près d’1 million d’euros (plus exactement 946.000 €) acquisition comprise, là on se dit qu’il faut pour le moins y mettre une certaine ambition ! Ambition ou simple bon sens ?

Construire un environnement intérieur sain pour nos enfants qui y passeront le plus clair de leurs journées et pour cela privilégier des isolants naturels dont le prix est aujourd’hui équivalent à celui des isolants issus du pétrole ? Pas prévu. Passer à un autre mix énergétique en entamant une transition du chauffage au mazout vers un système fondé sur les énergies renouvelables ? Pas prévu. Mais on y réfléchira peut-être… Nul besoin de dire que non seulement cette transition est nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique mais aussi pour maintenir à un niveau soutenable la charge financière de la commune qui pèsera demain sur les épaules des enfants chéris de la majorité. Merci Papa Léon !

Pour Léon Walry, ce n’est là qu’une goutte d’eau dans l’océan… Incourt serait-il le dernier village à l’abri des conséquences du réchauffement climatique et de la guerre en Ukraine ?

Interloquées par le dédain dont fait preuve la majorité vis-à-vis de ces enjeux, les conseillères écolo ont voté contre le projet qui leur a été présenté. Nos enfants méritent bien mieux que ça !

Elles ont été amené à une position semblable dans le dossier concernant le marché public de matériaux en bois. Argumentant de l’importance d’une bonne gestion des forêts pour lutter contre le réchauffement climatique, Ecolo proposait d’inclure dans le cahier des charges une exigence de certification FSC ou PEFC, certifications aujourd’hui largement répandues et dont l’exigence ne devrait pas limiter de manière sensible le nombre de soumissionnaires. Ecolo invitait ainsi la commune à prendre contact avec le help desk de la Wallonie qui peut guider les communes de la manière la plus efficace en matière d’inclusion de critères environnementaux, sociaux et éthiques. Refus net de la majorité : pas le temps de retoucher au cahier de charges vu la relative urgence de conclure le marché pour les trois années à venir. En aurait-t-il été ainsi si la réunion du conseil communal d’octobre n’avait pas été annulée ?

Mais à quoi sert donc un conseil communal si les propositions qui y sont émises sont balayées d’un revers de main et s’ils consistent à avaliser les décisions de la majorité ? Cette année, il est vraisemblable que le collège ne convoquera pas les 10 réunions du conseil communal prescrites par la loi… Mais « aucun bourgmestre n’a jamais été guillotiné pour cela » répond Léon Walry…

Vos conseillères ECOLO

Carole Crabbé, Muriel Flamand, Colette Prévost