La semaine des sentiers

Publié le 12 octobre 2017
Rédigé par 
minnegenevieve

Dans le cadre de la semaine des sentiers, Ecolo Incourt va interpeller la population Incourtoise au sujet de ce patrimoine commun que sont les sentiers. Quelques courts articles essaimeront votre semaine, à vous de réagir, de donner votre opinion, des idées, nous pourrons ainsi relayer au Conseil communal.
A vos plumes!

Nous attendons vos interpellations, avis, commentaires sur notre page Facebook.

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Interpellation du Dimanche 8 octobre

Comment faire disparaître un chemin?
On déverse un camion de gravas, on met un panneau « interdiction de déverser des immondices » sur le tas ainsi constitué, on place un banc pour faire bucolique et éventuellement, une poubelle pour dire qu’on se préoccupe de notre environnement, … et les choses évoluent ainsi.. et on oublie le chemin.
Mais pas tout le monde, j’ai fait une petite balade ce matin avec mon appareil photo (oui, sous la pluie, c’est rafraichissant), j’ai interrogé des habitants de longues dates de la commune… ils se souviennent de l’utilité de ces chemins.
Voulez-vous agir? On attend vos réactions.
Geneviève Minne

Interpellation du Lundi 9 octobre

Un chemin, ce n’est pas seulement un tracé revêtu ou damé par l’usage. C’est aussi la vie, les plantes, les animaux qu’abritent ses berges, les paysages qu’il ouvre au regard. Chemin emprunté par les ados pour se rendre à l’arrêt du bus, ancien tracé du vicinal, sentier d’ombre, de répis ou simplement de transit entre deux champs, raccourci vers une chapelle… Nos sentiers sont notre patrimoine commun. Ils appartiennent à notre collectivité.
Pourtant, mis à part quelques grands tracés aménagés comme la transincourtoise et le tout récent aménagement d’une jonction de mobilité douce entre Sart Risbart et Opprebais, beaucoup de nos chemins sont laissés à l’abandon ou à la convoitise individuelle ou tout simplement bouchés. Des tronçons entiers sont aujourd’hui impraticables, privatisés ou barrés. Impraticable, le tronçon bas du chemin n°20 rejoignant la ferme Dardenne au coeur de Piétrebais. Privatisé, le chemin reliant la rue d’Incourt au moulin à vent. Barré le court sentier partant de la rue des Champs proche de la chapelle Binamé à Opprebais. Et ce ne sont là que quelques exemples parmi de nombreux autres. Le fait accompli nous convient-il ? En tout cas pas à écolo qui exige une politique de sauvegarde et d’entretien de notre patrimoine-sentiers.
Carole Crabbé

Interpellation du Mardi 10 octobre

Difficile d’écrire sur le nouveau chemin cyclable entre Sart-Risbart et Opprebais tant nous l’avons souhaité, tant nous sommes fondamentalement pour une mobilité douce.
Mais quel dommage d’avoir choisi le tracé le plus long parmi plusieurs possibilités !
Quel dommage d’avoir bétonné un chemin si bucolique, un revêtement laid, dur pour les vélos et franchement dangereux pour les joggers et les chevaux.
Et quelle sécurité pour nos enfants, indéniablement à l’abri de la circulation routière, mais bien éloignés de toute habitation, sur un tracé fréquenté par les convois touristiques de 4×4 ?
En espérant finalement que les automobilistes ne se mettent pas à l’emprunter avec toute sorte de prétexte.
Notre projet aurait été de réaménager le chemin le plus direct entre Sart-Risbart et l’école, à l’écart des routes rapides, quitte à restaurer un tracé effacé, en s’assurant du bon drainage et d’un aplanissement solide du chemin.
Muriel Flamand – Conseillère communale écolo

Interpellation du Mercredi 11 octobre

Transincourtoise : un tracé nouveau ? … voyons voir?
D’aussi loin que je m’en souvienne… cela fait donc? ah oui, 45 ans, les différents tracés de la transincourtoise ont toujours existé. D’ailleurs, les cartes confirment mes souvenirs.
Alors, qu’est-ce cet immense investissement de la commune, à coup de subsides publics – ne vous inquiétez pas, citoyen incourtois ?
Du bétonnage afin de faciliter l’accès à la circulation automobile?
De la destruction de biodiversité … ah mais non, une pauvre petite bande de végétation moribonde a été préservée entre le béton. De plus, grâce à cette ingéniosité technique, de nouvelles zones humides se créent aux abords des champs…
Un bon coup de communication?
Non, impossible, la population incourtoise ne se laisse pas gruger si facilement.
Geneviève Minne

Interpellation du Jeudi 12 octobre

Quand il s’agit de l’entretien de nos chemins et sentiers, les bonnes volontés se défilent bien souvent. Quand ce ne sont pas les agents communaux qui doivent prier les riverains de couper leurs haies, ce sont des agriculteurs qui réclament des tailles aux agents communaux.
Aux arbres tombés et laissés en travers des chemins, aux déchets de tonte accumulés au point de boucher un accès, aux déchets de construction déversés en guise de revêtement, aux bosquets déchiquetés plutôt que taillés, jusqu’aux haies rasées pour en être quitte pour un plus long moment.
Nos campagnes et nos promenades en sont bien malmenées. La faune et la biodiversité sont carrément menacées.
Notre proposition : Les monuments d’une commune rurale sont ses paysages et la diversité de ceux-ci ! 83% de terres non bâties, 17% de bâti ! 50% du temps de nos agents communaux à l’entretien de la nature, 50% à l’entretien du bâti.
Muriel Flamand-conseillère communale écolo

Interpellation du Vendredi 13 octobre

La Transincourtoise, chemin à grande vitesse ?

Lorsque je rencontre des cyclistes qui roulent le long de la chaussée (N91), soufflés par les camions, je voudrais les inviter à rejoindre la transincourtoise, nettement plus agréable pour traverser notre commune du Nord au Sud et invérsement.
Difficile pourtant : la transincourtoise a mobilisé des fonds gigantesques pour son aménagement, mais pas un panneau signalant son tracé, sa présence dans nos villages ou l’accès au départ de la chaussée. Pas un plan !
Il faut dire que les panneaux interdisant l’accès aux véhicules motorisés y sont également trop rares.
Plus un sou dans la caisse pour que ce projet coûteux fasse la part belle aux amateurs de mobilité douce ?

Muriel Flamand – Conseillère communale écolo

Interpellation du Samedi 14 octobre

Il est un autre chemin, que les promeneurs de Piétrebais connaissent bien.
Ils empruntaient un chemin privé, le long de la rivière, à défaut du chemin public qui était progressivement devenu inaccessible.
Mais voilà que la propriétaire lui destine un autre usage et ferme le passage notamment pour des raisons de sécurité et d’assurances…
Que fait la commune ? Elle entame une longue procédure espérant maintenir le passage sur cette propriété privée.
Cela fait un an maintenant que la commune a perdu le
deuxième procès, en Appel !
Un an qu’elle laisse les promeneurs en plan : aucune explication, aucune alternative, aucune perspective !
Un an qu’elle laisse la propriétaire, qui pensait pouvoir respirer après 8 années de procédure, en but à la vindicte et à l’agressivité des promeneurs et de son voisin.
Ecolo a amené des propositions constructives au Conseil Communal en décembre 2016. Elles ont été rejetées… le bourgmestre avait son plan ! Ne voyant rien venir, nous avons
réinterpellé le bourgmestre, puis encore demandé par courrier quand les choses allaient s’arranger… silence radio !
Dans cette histoire, on est loin de la paix au village qui tient tant à cœur à notre maïeur ! La justice est foulée au pied mais ce chemin vicinal, un de plus, ne l’est plus.

Colette Prévost , conseillère communale

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Nous vous remercions pour tous ces échanges et suggestions sur nos différentes pages ou en messages privés en réaction à la semaine des sentiers que nous avons menée sur internet (FB et notre site https://incourt2024.ecolo.me/).
Vos deux conseillères communales Ecolo n’ont pas attendu la fin de la semaine des sentiers pour relayer vos doléances auprès de l’échevine en charge de l’environnement et la mobilité. Colette Prevost l’a rencontrée courant de semaine dernière pour la relance d’un plan de conservation, restauration de tracés utiles. Pas du bétonnage, mais des chemins pour courir et se balader. Il est toujours temps de nous relayer vos avis car nous n’en resterons pas là. Et vos expériences sont les bienvenues pour justifier nos demandes.
Nous concluerons cette semaine des sentiers en invitant les 5.000 et quelques incourtois à reprendre possession de nos sentiers et chemins, à pied, à vélo ou à cheval. Il s’agit finalement du meilleur moyen de faire perdurer leur tracé.
Bonnes balades,

les écolos d’Incourt
Vos conseillères communales, Muriel Flamand et Colette Prevost

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